De l’adoption au pré-discipulat !

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En octobre 2020, on me demande si je peux "adopter" une jeune femme qui a été abordée dans la rue lors d'une sortie Turning. J'ai de la place dans mon cœur et dans mon agenda, je réponds favorablement à la demande.

Pleine de joie, je pratique les recommandations du Turning, je prends un temps dans la prière et je l'appelle. Je tombe sur une jeune femme très ouverte qui est tout à fait motivée à me rencontrer, naturellement nous fixons un rendez-vous.

Le jour d'avant, elle m'écrit pour m'informer qu'elle a trop de travail, et demande à annuler sans proposition de remplacement. Mince! Mais, elle ne m'a pas dit non, juste pas maintenant! Je choisis de persévérer en prenant de ses nouvelles et cherchant l'ouverture pour la revoir.

Novembre: les restaurants ferment, difficile d'inviter une jeune femme chez soi avec ce COVID, que faire?
Je passe de nouveau un temps de prière, j'ai la conviction que je dois persévérer. Alors commence un bal de messages, souvent banals, parfois profonds. Je découvre qu'on exerce le même métier, ce point commun me permet quelques échanges.

Plus tard, je découvre qu'elle et sa famille ont eu le covid, j'ai le sentiment d'avoir raté une occasion de m'investir, de rendre service. Mais en même temps, nous ne sommes pas encore en "vraie" relation. Malgré tout, on a quelques échanges autour de cette épreuve, sans ouverture de sa part pour que je puisse me rendre chez elle.

Noël: je prends un risque, je lui envoie une vidéo sur le sens des "meilleurs voeux" d'un chrétien que j'aime bien écouter. Elle me dit qu'elle a trop de travail, qu'elle l'écoutera plus tard.

En février 2021, je prends un temps avec Dieu: pas facile de ne pas perdre courage! J'ai une idée (merci Papa): je vais aller me faire coiffer chez elle. Je n'ai jamais fait ça, car je n’en ai pas besoin, je sais le faire toute seule. Mais il me semble que si je ne peux la rencontrer, je peux aller la voir sur son lieu de travail.

Je vis une belle rencontre avec une jeune femme touchante, je la laisse poser les questions (elle est coiffeuse, elle maîtrise l'art de la question). Et d'elle-même, et malgré sa patronne dans la pièce, elle me parle de sa rencontre avec la femme du Turning, qu'elle a été touchée et intriguée. J'ai pu lui partager comment j'ai rencontré Christ, elle semble très touchée. Le soir, elle me réécrit et me parle de son chéri qu'elle aimerait que je rencontre. Je suis réjouie de cette ouverture, et je m'imagine déjà passer une soirée avec eux. Mais les portes se referment, à nouveau toute une série d'excuses se retrouvent entre elle et moi.

Mars: maladie, vacances, fatigue, il est de nouveau impossible de la rencontrer, j'attends patiemment.

Fin avril: une porte s'ouvre, par WhatsApp, elle s'ouvre, me parle de ce qui est difficile. Puis ça se referme.

Durant le mois de mai, avec plusieurs membres de ma communauté, on prie pour elle et sa famille. Nous recevons quelques images et versets. Je choisis de les partager avec elle, les portes s'ouvrent à nouveau, j'en profite pour à nouveau proposer une rencontre. Et cette fois elle accepte, enfin!

Mardi 1er juin, on se retrouve enfin sur une terrasse, on mange et on partage, elle ouvre son cœur en grand. Mais je n'ai pas l'ouverture de commencer le cahier du pré-discipulat. Ça ne fait rien, elle avait besoin d'être entendue. Quelle femme courageuse!

Nous avions prévu de nous revoir, et à nouveau une annulation. Ça ne fait rien, je suis déterminée, Dieu a un plan pour elle! Fin juin, nous nous retrouvons et nous commençons le cahier de pré-discipulat. Je pense que ça va continuer avec des temps ouverts et des temps fermés, mais c'est Dieu qui est au contrôle.

Ce que j'ai appris avec elle, c'est qu'on peut partir de zéro, sans même connaître la personne - c' est ma première rencontre sur WhatsApp, sans visage ni rencontre au préalable. Il y a eu des dizaines de tentatives pour la rencontrer, des obstacles, des circonstances difficiles, mais j'étais focalisée sur mon envie de la rencontrer et sur ce que Dieu voulait pour elle, et non sur mes émotions et sur mon découragement. Après sept mois d'échanges virtuels, nous avons pu déclencher un processus dans la vraie vie. Quel bonheur!

Si vous avez lu tout mon témoignage, vous pourriez prier pour ces premiers rendez-vous si cruciaux! Pour cette femme et pour celles et ceux qui ont été rencontrés dans la rue ; ils ont besoin de quelqu'un pour les aider à grandir, prions que ces chrétiens soient persévérants! Soyons courageux et forts. Josué 1: 6-9.

Hélène

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